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1. |
La mémoire
03:18
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J'ai perdu la tête, j'ai perdu la mémoire,
Je l'ai vue filer, elle est sous le placard !
Je me précipite, il est déjà trop tard,
Faut la rattraper avant qu'ça tourne au cauchemar !
Je n'sais même plus pourquoi c'est si important,
Je l'avais noté, imprimé mais ça fout le camp.
Mes souvenirs s'envolent au premier coup de vent,
Moi je cours derrière, je crie : « A l'aide ! », personne n'entend.
J'ai la mémoire qui s'envole,
Et j'cours après, j'cours après et j'cours après.
J'ai la mémoire qui s'envole,
Et j'cours après, j'cours après mais j'cours après quoi ?
Je voudrais au moins me souvenir de toi,
Des contours de ton visage, de notre première fois ;
Mais je n'sais même plus si tu existes ou pas,
Et Ah ! J'en vois un bout qui s'est glissé sous le sofa !
Attrapé ! Qu'est-ce-que c'est ? Une vieille histoire de rien du tout,
C'était une brune peut-être une rousse, y a prescription, puis j'étais saoul !
Faudrait mieux la laisser prendre ses ailes à son cou,
La faire disparaître avant que quelqu'un soit jaloux,
J'ai peut-être aussi une famille et des mouflets,
Un jeune Corentin qui pousse sa p'tite soeur dans l'escalier.
Il tient ça d'son père j'suis ému rien qu'd'y penser,
Voilà qu'il s'envole, mon Dieu ! Il s'est défenestré !
Qu'ai-je donc fait ?! Père indigne ! Mais est-ce le mien ? Rien n'est moins sûr,
Un imposteur, un profiteur, j'n'avais jamais vu cette figure.
S'il veut me rendre chèvre, je l'appellerai Arthur,
Mais si c'est un espion je l'achève au cyanure.
En voilà un bout qui m'intrigue me confond,
Cette photo est floue mais c'est bien moi et j'ai l'air con.
Moi qui me voyais vraiment bien en agent secret,
Ce foutu portrait me donnerait plutôt l'air d'un niais
J'ai la mémoire qui s'envole,
Et j'laisse filer, j'laisse filer, j'laisse filer
J'ai la mémoire qui s'envole...
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2. |
Petite pièce
03:25
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Tout rond, petite pièce
Dernier rond d'une poche qui se perce
Si tout était si rond
Serait fou de toi c'est vrai au fond
Tu me fais tourner la tête à tête
A ne plus savoir sur quel pied danser
A emmêler mes gambettes bêtes
Et boom ! Et aïe ! Hématome et ma poche se vide de ses...
...Petites pièces
Tout rond, petite pièce
Dernier rond d'une poche qui se perce
Si tout était si rond
Serait fou de toi c'est vrai au fond
Les rois, petite pièce,
Devant toi s'inclinent, lèvent les fesses
Sans l'sou, petite pièce
On f'rait tout pour toi belle maîtresse.
Tu déplaces les montagnes, empoigne
A pleines dents la vie de tes amants,
Ames en peine qui se battent et gagnent
Pour tes beaux yeux bien que le paradis soit un monde sans...
...Petites pièces
Tout rond, petite pièce
Dernier rond d'une poche qui se perce
Si tout était si rond
Serait fou de toi c'est vrai au fond
Fondue, petite pièce,
Fond du fond d'une poche qui se perce
Font les petits ruisseaux,
J'suis pas près d'me noyer de sitôt.
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3. |
En haut des toits
02:38
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En haut des toits,
Il y a les rois,
Il y a les chats
Qui regardent en bas
Y'a des volcans
Qui ennuagent
Et du boucan
A l'étage
En haut des toits
Il y aurait toi
Pourquoi pas moi ?
Sur les trottoirs
Y'a des rêveurs
Qui d'un espoir
Chassent leurs peurs
Sur les trottoirs
Les réverbères
Font du beurre noir
Aux nez en l'air
En haut des toits
Il y a des fous
Qui regardent en bas
Au fond du trou
Des acrobates
Et des oiseaux
Qui troquent leurs pattes
Pour des manteaux
Qui girouettent
Au gré du temps
Qui lèvent la tête
Face au vent
Y'a des vertiges
Qui parlent au coeur
Et des prodiges
En pince monseigneur
En haut des toits,
Il y a les rois,
Il y a les chats
Qui regardent en bas
En haut des toits
Pas de barrières,
Mais des faux pas
Qui restent à faire,
En haut des toits
Il y aurait toi
Pourquoi pas moi ?
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4. |
Elle qui a tant d'amis
02:43
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Elle qui a tant d'amis
De connaissances qui
Tournent dans sa vie
Dans sa tête aussi
Elle qui trouve toujours
Que je suis un peu lourd
A passer tous les jours
A lui tourner autour
Elle qui serait mon amie
Si et seulement si
On passait une nuit
A tourner sans répit
Elle qui m'a fait tourner
La tête en mulet
De Québec au Tibet
Pour voir son pote René
Lui qu'avait tout compris
Dans une lamaserie
A, sous un p'tit abri,
Ouvert une blanchisserie
Elle qui de ses yeux de faon
Souriant de toutes ses dents
Me conseillait vivement
D'aller en faire autant
Moi qui aurais dit oui
Si et seulement si
Elle avait su aussi
Lâcher son chat Fifi
Moi qu'aurais tant souhaité
Passer toutes mes journées
A caresser, rincer
Ses dessous dentelés
Elle qui a préféré
Dans son p'tit meublé
Laver sa jupe plissée
A quarante degrés
Elle qui a tant d'amis
Voudrait qu'j'en fasse partie
Que je sois dans sa vie
Dans sa tête aussi
Elle qu'hier j'emmenais
Pour finir la soirée
Sous les étoiles rêver
Qu'on serait deux à jamais
Elle au charme désarmant
Me dit : « Mon amant,
Tout cela n'a qu'un temps,
Tu n'es plus un enfant. »
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5. |
Mes caprices
03:12
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De New-York à Amsterdam
J’aurais connu tous les palaces,
Paris Tokyo en première classe
Aux bras des plus belles dames,
J’ai vraiment l’âme d’un milliardaire
D’un prince, d’un roi ou d’un émir,
J’aurais été riche à mourir
Riche à tout envoyer en l’air,
Les filles me faisaient les yeux doux
Même quand je leur tournais le dos
Faut dire qu’elles grimpaient aux rideaux
Rien qu’à me voir compter mes sous
Mille et une nuits de délices
A assouvir tous mes caprices,
Mes envies les plus innocentes,
Mes désirs les plus indécents.
Un petit château en bord de plage,
Galerie des glaces, sauna, hammam,
Tout le confort pour mes dames
Et le gaz à tous les étages
Je me suis offert pour un soir
L’orchestre de Vienne dans ma chambre
Violons et trompettes à revendre
Pour adoucir mes cauchemars,
J’ai acheté les hommes et leurs âmes,
Les présidents, les maharadjahs,
Les grands de ce monde n’ont pour moi
Pas plus de secrets que leurs femmes.
Mille et une nuits de délices
A assouvir tous mes caprices,
Mes envies les plus innocentes,
Mes désirs les plus indécents.
Mais j’ai fini par me lasser
D’avoir tout vu, de tout posséder,
D’être actionnaire majoritaire
Des âmes, de la foi, de ses mystères,
On dit que l’argent ne fait pas le bonheur
Mais il m’a ouvert bien des coeurs,
Et pourtant à mon enterrement
J’ai dû payer des figurants.
Mille et une nuits de délices
J’ai connu le paradis sur terre
Alors pour mon dernier caprice
Je voudrais aller en enfer.
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6. |
Hélicon
01:51
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Salut mignon,
Lui dit-elle,
T'as pas l'air trop con
En bretelles ;
Me jouerais-tu
De l'hélicon
En pardessus
Et en chausson ?
Je crains que non,
Mademoiselle,
La déception
Serait cruelle,
J'n'ai jamais su
De l'hélicon,
Même quand j'ai bu,
Tirer un son.
Que crains-tu donc ?
Suis-je si belle,
Que tes poumons
A tire-d'aile,
Se débinent et,
De l'hélicon,
Laisseront muet
Le pavillon ?
Je pense au son
Bien plus sensuel,
Du violon,
Du violoncelle,
Si vous souhaitez
De l'hélicon,
Alors sans regrets
Soufflons !
Et le mignon
Joua pour la belle,
De l'hélicon,
Ce fut sensuel ;
A ce jour,
Il souffle encore,
Tout doux, velours
Quand elle s'endort...
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7. |
Mot à mot
03:37
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En funambule,
Je file
Jusqu’à la lune,
Et pile
Je change de face,
Profil
Devant ma glace
Vanille
Je papillonne
De fleur
En fleur, bourdonne
De peur
De rester pris
Au piège
De la pluie
De la neige
Je lève le voile, je danse
Et tourne et tombe et roule
Le monde et tente la chance
Aux dés, finis en boule
Et d’une pirouette
Je fais des pieds de mains
Pour éviter la tête
Et m’en sortir enfin
Je cherche l’or
Du jour,
De nuit je dors
Rêve pour
Rester libre
Comme l’air
En équilibre
Précaire
En funambule,
Je file
Jusqu’à la lune...
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8. |
Noctambule
02:51
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9. |
Celles et ceux
02:57
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Le jour soleil à ma porte tambour battant
A mes oreilles réveille mes yeux sablés de tant
Et tant de poussières d'étoiles et toi qui dors encore,
A petits pas je m'éloigne mes chaussures à la main et je sors...
Il y a celles et ceux qui s'aiment
Et les autres
Celles qui embrassent
Et ceux qui se laissent faire
Trois passants pressés s'effacent et nez à nez
Sur une blonde je tombe qui me cloue le clapet !
Pris dans ses filets je file et sur ses talons,
De marche en marche en étages, une jambe en l'air puis l'autre... A quoi bon ?
Quatre à quatre encore une de plus en moins
Le huis clos fini me laissa coi silence ! Pas même un
Soupir... Autant se laisser rêver,
Un instant un seul, puis la porte refermer
Goutte à goutte me faufile sans me mouiller,
Tour à tour, impasse et tourne les yeux, le coeur accroché
A une lèvre qui passe et tourne sans moi, au moins une fois,
Vers toi, me laisseras-tu franchir le pas ?
Ma nuit pétille dans ces yeux, se saoule d'une larme,
D'un éclat de rire mais qui rompra le charme ?
Malgré moi embarqué, volé mon coeur, tournée ma tête,
D'une rue à l'autre, à l'hôtel finir sous la couette.
Mon petit matin a la gueule de bois
Pour partir à temps tant qu'à partir pourquoi ?
Lâcher prise, un souffle et ciao prendre le vent...
La belle se réveillera sans prince charmant.
Il y a celles et ceux qui s'aiment
Et les autres
Celles qui embrassent
Et ceux qui se laissent faire
Il y a celles et ceux qui s'aiment
Et les autres
Ceux qui aimeraient bien
Mais ne se laissent pas faire.
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10. |
Le temps
00:37
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Le temps rassure
Les imbéciles, les uns les autres
Et ceux qui durent,
Les rats des villes et les apôtres
Du bon temps et d’Epicure
Le temps angoisse
Les plus vieux, les éphémères
Et ceux qui passent
Leurs vacances en bord de mer
Ceux qui pour lui se décarcassent
Le temps n’a pas
D’anniversaire, il a au bagne
Des bâtons droits,
Le temps se perd, le temps se gagne
Mais n’se vend pas,
Pas pour l’instant.
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11. |
Grand-père
02:44
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Mon Grand-père aurait pu être un héros
Décoré, reconnu et acclamé,
Mais mon Grand-père sur son bateau
Offrait des fleurs aux passagers.
Il m’emmenait sur ses photos
Passer une heure en Chine,
Prendre un verre à San-Francisco
En passant par la cuisine ;
On allait voir le soleil se coucher
Sur la baie de Hong-Kong
Et puis on rentrait dîner
Avant que Grand-mère ne nous gronde.
Dans les souvenirs de mon Grand-père
Je devenais capitaine
Je me laissais bercer par la mer
Je le suivais où qu’il me mène…
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12. |
La pluie d'octobre
02:53
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La pluie d’octobre
A des parfums d’hiver
Des reflets bleus
Comme en été, la mer
Comme ces yeux
Que je noie dans mon verre
Pour ne surtout pas rester sobre
La pluie d’octobre
A des parfums amers
La douceur du feu
La nuit dans le désert
Comme un aveu
Un retour en arrière
Prendre garde qu’il ne nous enrobe
Un souffle triste, un côté fataliste,
Parfois même suicidaire
Qui n’est pas pour me déplaire
Non que je veuille passer l’arme à gauche
C’est le spleen qui m’embauche
En C.D.D.
Pour la journée
La pluie d’octobre
Ne joue pas du tonnerre
Elle sait rester
Muette comme une pierre
Comme ces pensées
Qui se noient dans mon verre
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13. |
Les hiboux
01:48
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Sous les ifs noirs qui les abritent,
Les hiboux se tiennent rangés,
Ainsi que des dieux étrangers,
Dardant leur œil rouge. Ils méditent.
Sans remuer ils se tiendront
Jusqu'à l'heure mélancolique
Où, poussant le soleil oblique,
Les ténèbres s'établiront.
Leur attitude au sage enseigne
Qu'il faut en ce monde qu'il craigne
Le tumulte et le mouvement,
L'homme ivre d'une ombre qui passe
Porte toujours le châtiment
D'avoir voulu changer de place.
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14. |
Là où tout commence
03:22
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C’est à la fin que tout commence
Alors je tire ma révérence
Je fais hurler le moteur
Je fais chanter les roues en coeur
C’est à la fin que je m’en sors
Je prends la route vers le nord
Dans un dernier rebondissement
Au soleil couchant
C’est à la fin que tout commence
C’est au moment de la sentence
Je cours le long du corridor
Je me glisse derrière le décor
C’est à la fin que je m’enfuis
Je passe Oklahoma city
Entre le tonnerre et les cris
En direction du Missouri
C’était le temps d’une cigarette
Elle se consume au gré du vent
Sur fond de canons fumants
Qui effraient les passants
Tandis que je reste de marbre tout ce temps
C’est à la fin que tout commence
Alors je tire ma révérence
Je fais hurler le moteur
Je fais chanter les roues en coeur
C’est à la fin que tout commence
C’est là dans un dernier silence
Troublé par le chant des sirènes
Que je commence à perdre haleine
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PHW Records Orléans, France
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